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Créer son entreprise, folie, passion ou les deux ?

Créer son entreprise, folie ou passion ?

5 ans déjà ! 5 ans que je me suis lancé dans cette aventure qui mélange folie et passion. Folie, car il faut aimer prendre des coups, et passion car c’est ce qui m’anime depuis le premier jour. Imaginez, vous créez votre entreprise et quelques mois après, vous êtes déjà à l’arrêt à cause d’un maudit virus. Pour une fois, c’est en tant que dirigeant d’Audiebant que je vais m’exprimer et partager les hauts et les bas de cette aventure.

L’origine de ce projet de création ?

Sans vouloir généraliser les motivations qui poussent à créer son entreprise, l’un des sentiments qui m’a motivé était de tourner la page du salariat avec le sentiment du devoir accompli. En effet, j’avais l’impression d’avoir fait le tour de mon précédent métier ; mes missions, les challenges à relever se ressemblaient de plus en plus avec une impression de déjà-vu. Mon métier de commercial (c’est mon ADN) m’a poussé vers un nouveau challenge, définir et exécuter pour moi. C’est-à-dire, se jeter dans l’arène sans avoir à rendre de compte à quelqu’un qui vous tape sur l’épaule en vous disant « you’ve done a great job » (tu as fait du bon travail) !

Comment s’est passé le démarrage ?

C’était un mélange entre peur et euphorie ; la peur de l’inconnu et l’euphorie du nouveau projet. C’est aussi là que j’ai commis mes premières erreurs. Être chef d’entreprise, c’est tout sauf exercer le même métier que salarié ; la posture est totalement différente. En effet, il faut monter d’un cran pour être à la fois le capitaine du navire, mousse, mécano…. Ce sont différents métiers parfois inconnus qu’il faut apprendre au fil de l’eau avec comme cap, réussir pour pouvoir se verser un salaire.

Alors au début, j’ai appliqué les mêmes recettes que j’appliquais depuis des années de ventes, mettre en avant mon produit et aller à la rencontre de prospects. Avec plusieurs bémols :

  • Le 1er est que lorsque votre territoire vous est inconnu (au sens propre comme figuré), il faut creuser de nombreux sillons et semer de nombreuses graines avant de récolter. Premier mot appris : Patience !
  • 2ème bémol : personne ne vous attend en tant que manager commercial qui a pour vocation d’améliorer les performance commerciales. Imaginez la tête d’un chef d’entreprise à qui vous dites qu’il ne maîtrise pas bien le sujet commercial qui est le carburant de son entreprise ! Et ce constat est valable pour tout lancement de société ; vous intéresserez vos prospects si vous apportez de la valeur et que vous disposez d’un avantage concurrentiel.
  • 3ème bémol : structurer son offre. Il faut revenir aux bases même si d’autres vous conseillent d’adapter votre solution à un style qui n’est pas le vôtre. Un seul mot d’ordre : le Client. Quels sont ses besoins et comment puis-je y répondre ? Il m’a fallu environ deux ans pour structurer mon offre et trouver l’équilibre entre mes différents accompagnements et les attentes du marché. C’est là que la peur s’installe car il faut s’adapter constamment au marché et faire preuve de réactivité ; le juge de paix a un nom : facturation ou chiffre d’affaires.

Faire des bémols vos forces

Lorsque vous combinez ces trois bémols, vous pouvez varier les plaisirs et donc les cibles. Mono produit, cible unique = Danger. C’est aussi ce que j’ai appris depuis le démarrage. Donc aujourd’hui, je m’adresse à différentes typologies de clients, à différents besoins, à différents publics. Et c’est une énorme différence avec le salariat où vous avez rarement plus d’une variable à contrôler. Je vous explique les clés de mon métier dans la vidéo ci-dessous et on se retrouve pour la suite juste après.

PS. : Un grand merci à l’Agence Graffiti avec qui nous nous sommes amusés pour réaliser cette vidéo.

Et maintenant ?

Avec le recul, non rien de rien, non je ne regrette rien (je sais, ce n’est pas de moi). Je réécrirais probablement certains passages. Ce sont les fameux bas ; plus facile à dire qu’à faire car l’apprentissage du métier d’entrepreneur passe par des erreurs. L’une d’entre elles est d’avoir sous estimé le cycle propre à mon métier : prospection – commande – réalisation. Lorsque vous êtes en mission, difficile, voire impossible de prospecter et donc de préparer l’après. C’est là où il faut tirer les enseignements du 3ème bémol et varier les cibles et les natures d’accompagnements.

Ensuite, garder à l’esprit le mot qui guide toute création : Passion. Certains jours sont moins plaisants que d’autres, certaines missions vous donnent plus de fil à retordre que d’autres. Peu importe, tant que la motivation reste intacte. Et c’est toujours le cas après 5 ans. Chaque rencontre, chaque client me donne de l’énergie. J’éprouve, plus qu’au démarrage, un réel plaisir à échanger et partager avec des personnes animées de cette même flamme qu’est la passion.

L’autre aspect que je soulignerais sans m’y attarder est que la vie d’entrepreneur est tout sauf un long fleuve tranquille. Entre les différentes tracasseries administratives (et oui, moi aussi), les missions où vous vous demandez ce que vous faites là et le chiffre d’affaires qui joue parfois aux abonnés absents, il faut positiver et savoir rebondir. Il y a différents paliers, le début, 3 ans et ensuite 5 ans. J’y suis ! Le prochain objectif : 10 ans. Chacun d’entre eux correspondent à une capacité à évoluer et s’adapter avec deux mots à intégrer dans son vocabulaire : pugnacité et résilience.

En ensuite ?

La suite passe par une autre raison qui m’a guidée dans ce projet : Transmettre. C’est une des clés de qui je suis et de comment je fonctionne. L’expérience et le savoir ne servent à rien s’ils ne sont pas partagés ; c’est une de mes devises. Alors oui, parfois, il m’arrive de donner peut-être trop et cela fait partie du jeu. Là encore, c’est un choix.

D’un point de vue ciblage, je m’oriente de plus en plus vers des sociétés avec des produits techniques ou technologiques (on ne se refait pas) et avec des tailles plus importantes. C’est une évolution logique que l’on peut comparer à la pratique du vélo. Si vous ne pédalez pas, vous tombez !

La conclusion

Mes mots iront vers ceux qui souhaitent se lancer. Ne créez pas juste pour créer ou pour ne plus être salarié ; ce n’est pas un gage de réussite. Créez pour apporter de la valeur et de la richesse; richesse pour les autres et aussi pour vous.

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